Traduire les anciens en Europe du quattrocento à la fin du XVIIIe siècle : d'une renaissance à une révolution ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 266 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84050-811-3
EAN : 9782840508113

Traduire les anciens en Europe du quattrocento à la fin du XVIIIe siècle

d'une renaissance à une révolution ?

chez Sorbonne Université Presses

Collection(s) : Rome et ses renaissances

Paru le | Broché 266 pages

Professionnels

20.00 Indisponible

Quatrième de couverture

À l'aube du Quattrocento, à Florence, on assiste à un renouvellement tel de la connaissance de la langue et de la littérature grecques que l'on peut parler d'une rupture dans la pratique de la traduction des Anciens : celle-ci s'accompagne notamment d'une vive conscience de l'historicité des textes ; quatre siècles plus tard, à la fin du XVIIIe siècle, une seconde rupture se profile dans plusieurs pays d'Europe, caractérisée à son tour par une nouvelle revendication d'historicité et par la prise en compte grandissante de l'esprit national et du génie des langues.

Entre ces deux moments, la lecture des textes antiques se trouve, dans toute l'Europe, au coeur des préoccupations intellectuelles, source de débats et ferment des productions littéraires et philosophiques contemporaines. La traduction des Anciens doit alors être analysée dans des contextes divers, dont les enjeux sont linguistiques, mais aussi idéologiques et culturels : ils touchent à la pensée religieuse et politiques, à la formation des concepts philosophiques, à la pédagogie et à l'expressivité des textes littéraires et de la poésie en particulier.

Le présent volume se donne pour objectif non pas tant d'examiner les traductions produites pendant cette période en fonction de critères d'«exactitude», mais d'appréhender, par le biais d'un regard historique, les traditions et les méthodes sur lesquelles elles reposent, afin de tenter de comprendre, à travers ce vecteur essentiel que constitue la traduction, comment se sont constitués notre connaissance et notre regard sur l'Antiquité.

Ainsi, au fil des études, le lecteur voit peu à peu se substituer à la vision d'une culture encore profondément vivante - avec laquelle on ne cesse de dialoguer - celle d'un monde appartenant définitivement au passé - sur lequel on ne peut plus poser qu'un regard d'observateur si passionné soit-il.