Trains de l'extrême

Fiche technique

Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 267 pages
Poids : 2080 g
Dimensions : 27cm X 30cm
Date de parution :
EAN : 9782846902731

Trains de l'extrême

de

chez Ed. de Lodi

Paru le | Broché sous jaquette 267 pages

Tout public

25.36 Indisponible

Quatrième de couverture

Ce sont les trains les plus lourds du monde, tel celui de Mauritanie qui est aussi le plus long, ou les plus chers comme le Transsibérien dont la facture a fait vaciller la fortune des tsars, ou encore les plus luxueux, à l'image du Train Bleu déversant sur la Côte d'Azur rois, princes et grands de ce monde, banquiers et milliardaires. Ce sont aussi les trains les plus démunis comme ceux du Tiers Monde, ou grimpant à des altitudes record tels ceux des Andes, de l'Himalaya ou du Tibet, à moins qu'ils n'aillent se perdre dans les plaines sans fin de Russie ou de Mongolie, qu'ils ne roulent dans les fournaises d'Afrique ou sous les froids glaciaux de l'Alaska. Des trains qui circulent également pendant des jours et des nuits, toutes sirènes hurlantes, dans l'Ouest américain, ou qui murmurent discrètement dans les hauts pâturages alpestres de l'Oberland suisse. Bref, tous ces trains de l'extrême nous fascinent, emportant dans leur roulement sonore et incertain nos rêves d'enfant.

Nous les avons aimés en lisant Jules Verne, en les découvrant au cinéma dans l'obscurité des petites salles de quartier, ou lors des premiers voyages internationaux des années 1960 lorsque le coût des transports le permettait encore. Puis, plus tard, nous les avons parfois retrouvés... Parfois, mais pas toujours, car ils disparaissent dans un Tiers Monde qui se démunit de plus en plus du nécessaire, comme ils disparaissent des pays «riches» qui sacrifient le meilleur d'eux-mêmes et de leurs trains sur l'autel du tout béton, du tout pétrole et du tout rentable. Mais, comme les héros des grandes tragédies wagnériennes, ils ne meurent jamais vraiment. Et si leur mort est annoncée, ils réapparaissent toujours, sortant des fumées obscures encore crachées par des locomotives brûlantes et huileuses qui vacillent mais avancent, roulant avec une étrange assurance sur des voies tracées au bord de précipices insondables - des précipices toutefois moins profonds et moins dangereux que ceux créés par les oublis des grands décideurs économistes de notre temps.

Cet ouvrage est une riposte à ces oublis, désireux de faire revivre ces trains que les bilans comptables essaient de gommer. C'est aussi une puissance incitation au voyage par l'esprit et dans la réalité ferroviaire de notre temps, toujours aussi forte et présente.