Collection(s) : Bibliothèque des textes philosophiques
Paru le 07/10/2002 | Broché 220 pages
Public motivé
préface François-Xavier Putallaz | texte latin établi par Wolfgang Kluxen | traduit du latin par Jean-Daniel Caviglioli, Jean-Marie Meilland, François-Xavier Putallaz | sous la direction de Ruedi Imbach
Il n'est pas exagéré de considérer le Traité du premier principe comme l'une des œuvres les plus difficiles de la tradition philosophique occidentale. Erasme, qui prétend que l'âme de Duns Scot est plus épineuse que le porc-épic ou le hérisson, se trompe tout simplement ! Le grand humaniste n'a pas compris qu'on n'aborde pas un chef-d'œuvre médiéval sans un peu de circonspection et beaucoup de patience.
Duns Scot y présente en effet une preuve de l'existence de Dieu parmi les plus amples et les plus techniques qu'on ait jamais construites : la rigueur de la démonstration y met à l'œuvre l'ensemble des ressources logiques et philosophiques disponibles au tout début du XIVe siècle. Le résultat ? Un cheminement strictement rationnel découvrant l'existence d'un être premier, le principe de toutes choses que l'intelligence atteint jusque dans son essence infinie. Le lecteur moderne familier de Descartes sera surpris par l'ampleur de la démonstration et par son incroyable audace intellectuelle.
Le texte bilingue (latin-français) du Traité est précédé d'une introduction qui, tout en informant sur l'œuvre du Docteur Subtil, montre comment Duns Scot a introduit un authentique changement de paradigme dans l'histoire de la métaphysique occidentale.
Ruedi Imbach est professeur de philosophie médiévale à la Sorbonne (Paris-IV).
François-Xavier Putallaz est professeur de philosophie à Sion et enseigne à l'Université de Fribourg.