Collection(s) : Savoir et formation
Paru le 08/07/2020 | Broché 293 pages
Public motivé
Transgression scolaire au prisme du genre
De l'invisibilité des filles à la survisibilité des garçons
Sait-on que, selon de nombreuses études, les enseignantes et les enseignants consacrent sensiblement plus de temps d'échanges aux garçons qu'aux filles ? Ce n'est pas leur choix, mais ce n'est pas non plus le fait du hasard.
Dans la sphère scolaire, les garçons représentent plus de 80 % des élèves punis et sanctionnés. Ils sont les principales victimes des transgressions mais aussi les principaux agresseurs.
Un traitement différencié existe-t-il entre élèves filles et élèves garçons à chaque étape du mécanisme de la transgression scolaire ? Nos représentations sociales ne sont-elles pas à l'oeuvre ?
Les élèves garçons sont étiquetés comme potentiels perturbateurs de l'ordre scolaire, alors que les élèves filles sont représentées comme disciplinées, respectueuses des règles et ayant acquis le « métier d'élève », ce qui rend les garçons sur-visibles et les filles in-visibles dans l'acte de transgression.
Cette recherche a été réalisée à partir d'un échantillon de cinq cents élèves et vingt-neuf enseignants et enseignantes, de la maternelle au lycée, à travers une enquête qualitative (entretiens et observations) et quantitative (logiciel Pronote et carnets de liaison).
Cet ouvrage se propose d'interroger et de penser la transgression scolaire au prisme d'un mécanisme qui s'entretient continuellement, et qui montre comment la transgression est un analyseur du genre scolaire.
Sophie Duteil Deyries est doctoresse en sciences de l'éducation de l'université de Montpellier et conseillère principale d'éducation (C.P.E.)