Collection(s) : Bibliothèque du Moyen Age
Paru le 13/11/2003 | Cartonné 527 pages
Doctorat
L'ouvrage rassemble un ensemble de textes parus depuis quelques années et délimite un champ d'application européen où se vérifie, à la lumière des sources d'archives, de l'archéologie et de l'iconographie, une idée-force: l'industrie était présente dans les sociétés occidentales bien avant l'industrie, c'est-à-dire avant que l'économie européenne se définisse par l'exploitation massive des ressources énergétiques, le machinisme de plus en plus perfectionné et les concentrations ouvrières dans les bassins d'emploi des Temps Modernes.
En effet, bien avant le XVIIIe siècle, la définition de l'entreprise fondée sur la circulation des matières premières et le marché des produits finis s'applique parfaitement pour décrire les traits majeurs d'un dynamisme économique, qui, sans investir tout le champ des échanges, propose à la consommation des marchandises standard. C'est particulièrement le cas dans le domaine du métal. L'industrie est partout présente, si on donne au mot toute son acceptation, l'entreprise qui vise le succès marchand, mais aussi la capacité d'invention.
Utilisant les ressources des textes, des images contemporaines, des vestiges archéologiques et monumentaux, l'ouvrage propose de la société laborieuse à la fin du Moyen Âge une image diversifiée.
Il rassemble les preuves de la grande complexité des sociétés médiévales, tendues entre deux extrêmes: la fidélité, encouragée par la théologie, à transmettre le savoir éprouvé et la curiosité pour les nouveautés dont le monde du travail et de l'entreprise donne de nombreux exemples.
Philippe Braunstein
ancien élève de l'École Normale Supérieure, ancien membre de l'École Française de Rome, est directeur d'études émérite à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Ses recherches se sont étendues à plusieurs domaines de l'histoire de la fin du Moyen Âge: économies et sociétés, techniques et travail, mentalités. Sa connaissance des sources d'archives l'a conduit à privilégier la France de l'Est, le monde germanique et l'Italie du Nord. Outre une centaine d'articles dans des revues et ouvrages collectifs, il a apporté sa contribution à l'Histoire de la vie privée, tome II, sous la direction de Georges Duby (Éd. du Seuil), il a publié (en collaboration) Venise, portrait historique d'une cité (Éd. du Seuil), Mines, carrières et métallurgie dans la France médiévale (Éd. du CNRS), Un banquier mis à nu. Autobiographie de Matthäus Schwarz (Éd. Gallimard), Venise 1500 (Éditions Autrement), La sidérurgie alpine en Italie entre le XIIe et le XVIIe siècles (École Française de Rome).
