Paru le 02/05/2010 | Broché 270 pages
Tout public
Cette étude analyse, pour la première fois de manière conjointe, l'importance du mécénat artistique assuré par les Habsbourg dans le domaine des tapisseries tout au long du XVIe siècle, sous les règnes de Charles Quint (1500-1558) et de Philippe II (1527-1598). Les collections de la Maison d'Autriche, pour la plupart conservées à Madrid, constituent un des ensembles artistiques les plus remarquables de la Renaissance européenne, en raison de leur quantité, de leur qualité, de leur richesse et de leur importance historique. Les principaux artistes et ateliers flamands du XVIe siècle ont collaboré à ces séries utilisées lors de fêtes, de « Joyeuses Entrées » et autres activités de la Cour, livrant ainsi un exemple exceptionnel de propagande du pouvoir par le biais de l'image.
Ces « fresques portables » constituent aujourd'hui un art quelque peu oublié, au profit de la peinture ou de la sculpture, alors qu'à leur époque, elles étaient considérées comme le témoignage le plus fidèle de la richesse et de la puissance des souverains. Du fait de leur richesse matérielle - car elles étaient réalisées en or, en argent, en laine et en soie - et de leur valeur esthétique, les tapisseries faisaient alors partie intégrante de leur « trésor ». C'est à partir de cette perspective qu'elles sont considérées dans cette étude.
Fernando Checa (Madrid, 1952). Professeur d'histoire de l'art à l'Universidad Complutense de Madrid. Ancien directeur du Museo Nacional del Prado. Spécialiste en art de la Renaissance, qu'il a étudié essentiellement à partir de la perspective du collectionneur et du mécénat, en prêtant une attention toute particulière à la Maison d'Autriche. Son oeuvre Felipe II, mecenas de las artes, Madrid, 1992, a reçu le Prix national d'Histoire (Premio Nacional de Historia) en 1993. Sa dernière publication d'envergure est la direction des Inventarios reales de Carlos V y su familia, Madrid, 2010, produite avec le soutien de The Getty Foundation.