Tunis et Gênes à l'époque moderne : la course, une guerre marginale et une économie de substitution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 129 pages
Poids : 182 g
Dimensions : 14cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36291-003-6
EAN : 9782362910036

Tunis et Gênes à l'époque moderne

la course, une guerre marginale et une économie de substitution

de

chez Publisud

Paru le | Broché 129 pages

Public motivé

24.00 Indisponible

préface Bernard Vincent | avant-propos Michele Brondino


Quatrième de couverture

La course en Méditerranée évoque, pour la plupart, un affrontement religieux, les images véhiculées pendant des siècles par des voyageurs et des hommes de religion se rapportant aux captifs maltraités, vendus comme « esclaves » ou enchaînés sur les bancs des galères, ou encore par les récits relatifs aux « renégats »... Considérée comme une forme secondaire de la guerre entre les grands ensembles politiques de la Méditerranée, comme une forme de croisade/gih(...)d, qualifiée de piraterie ou encore de commerce forcé, cette activité ne nous a pas encore livré tous ses secrets. Raoudha Guemara l'aborde ici à partir d'une source qui, elle non plus, n'a pas livré toute sa richesse : les actes notariés de la chancellerie du consulat de France à Tunis, où se trouvent des milliers de contrats de rachats et de transactions commerciales, témoins de « cette économie de la rançon ». Elle met en valeur certains des mécanismes économiques qui sont inhérents à la course. L'enquête est menée à partir de deux exemples, peu étudiés à cet effet : Tunis et Gênes. L'auteur met aussi en valeur le rôle singulier de la place de Tabarka (dépendance génoise jusqu'en 1741) et des Tabarkins, lieu et acteurs frontaliers, intermédiaires entre deux mondes censés être hostiles. L'exposé en profondeur de certains volets de l'économie corsaire cohabite dans ce livre avec une tentative d'interprétation de la signification et du poids de cette activité pour l'une des places corsaires les plus actives en Méditerranée occidentale qui est aussi l'une des plus commerçantes : Tunis.

A travers cette approche innovatrice Raoudha Guemara invite les historiens à jeter un nouveau regard sur la course. Il est grand temps, dit-elle, que « les historiens ne regardent plus la course uniquement avec les yeux de l'idéologie et des convictions religieuses et qu'ils ne la décrivent plus comme barbaresque ou chrétienne mais comme une activité qui ne cherche qu'à se débarrasser de son caractère guerrier pour intégrer celui des échanges ».

Biographie

Raoudha Guemara est professeur d'histoire de l'Occident médiéval à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (Université de Tunis). A son actif, un ouvrage sur « Les Arts de la laine à Vérone aux XIVe et XVe siècles » (Tunis 1987), des articles sur l'économie et la société véronaises à la fin du moyen âge, une thèse de doctorat d'état publiée sous le titre : « Vivre sur Terre en quête du Ciel. Santa Maria della Scala, monastère servite de Vérone entre 1324 et 1492 » (Tunis 2010) et, en cours de publication, un livre sur les rapports entre la république de Venise et Tunis hafside intitulé « I trattati con il Regno di Tunisi 1231-1456 », coll. Pacta veneta I 14, Viella editore. En parallèle, elle s'est intéressée, entre autres, à l'un des aspects économiques les plus controversés de la Méditerranée - l'économie corsaire - auquel elle a consacré plusieurs articles et enfin ce volume.