Un acte honteux : le génocide arménien et la question de la responsabilité turque

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 490 pages
Poids : 570 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-207-25963-4
EAN : 9782207259634

Un acte honteux

le génocide arménien et la question de la responsabilité turque

de

chez Denoël

Collection(s) : Médiations

Paru le | Broché 490 pages

Public motivé

25.35 Disponible - Expédié sous 8 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit de l'anglais par Odile Demange


Quatrième de couverture

La première histoire du génocide arménien due à un universitaire turc, basée en grande partie sur les sources turques elles-mêmes.

« Un acte honteux » : tels sont les mots employés par Mustafa Kemal lui-même, père de la Turquie moderne, pour qualifier le génocide des Arméniens à partir de 1915 (un million de victimes). Pourtant, aujourd'hui encore, les historiens turcs ne peuvent travailler sereinement sur cette question, la contestation de la ligne officielle héritée de la fondation de la République étant passible de poursuites.

L'exception est très certainement Taner Akçam, historien turc vivant en exil et spécialiste des archives ottomanes. Partant d'une analyse rigoureuse de documents militaires et judiciaires inédits, ainsi que des minutes des débats parlementaires, des correspondances privées et des comptes rendus de témoins oculaires, il clôt définitivement le débat sur la principale question : celle de la responsabilité.

Akçam montre de manière irréfutable - puisque ce sont les documents ottomans qui parlent - que, loin de n'être qu'une conséquence aussi fâcheuse qu'involontaire de la Première Guerre mondiale, le génocide fut soigneusement planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs ».

Ce n'est pas le point de vue des victimes mais celui des assassins qui est décortiqué ici. Akçam éclaire par là même les mécanismes psychologiques profonds qui ont poussé les agents de l'Empire ottoman finissant à se transformer en bourreaux avec autant d'aisance. Il montre aussi comment la Turquie a réussi à éluder ses responsabilités en jouant sur les rivalités étrangères dans la région et l'échec à traduire en justice les responsables.

Sans provocation ni militantisme, à l'heure où se pose la question de l'adhésion à l'Europe, Taner Akçam appelle les Turcs à tourner le dos au discours négationniste officiel et à affronter enfin, sans crainte, la réalité de l'histoire de leur pays.

Biographie

Taner Akçam, 55 ans, est historien. Au milieu des années 70, il est emprisonné en Turquie pour avoir milité à l'extrême gauche et est « adopté » comme prisonnier d'opinion par Amnesty International. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur les relations entre Turcs et Arméniens, il enseigne l'histoire à l'Université Clark, dans le Massachusetts.