Paru le 01/10/2001 | Relié 223 pages
Tout public
La beauté est-elle, selon Kant, sans concept ? Est-elle simplement subjective ou y a-t-il, malgré la diversité des cultures, des conceptions et des attitudes, certaines bases communes d'appréciation de la beauté ? Elle n'apparaît pas seulement dans l'art, mais aussi dans d'humbles objets de la vie quotidienne, dans des peintures éphémères tracées sur les murs, la terre, le sable, dans ces choses de la nature où l'homme trouve une résonance.
De la comparaison d'oeuvres appartenant à un grand nombre de civilisations d'Afrique, d'Amérindie, d'Asie, d'Occident et d'Océanie, émergent quelques critères universels : la pureté des lignes, l'harmonie des couleurs, le mouvement et le rythme, le sentiment de l'invisible. Dans cette mesure, le subjectif rencontre l'objectif ce qui reflète, à un niveau plus élevé, la dialectique de l'universel et du particulier. Chaque peuple crée de la beauté, mais dans des formes et avec des significations différentes selon ses croyances et ses pensées, son environnement, ses matériaux et ses techniques.
Lê Thành Khôi est professeur émérite d'éducation comparée et d'éducation et développement à la Sorbonne. Consultant de l'Unesco et de diverses organisations internationales, invité d'universités étrangères, il a effectué des missions dans quarante-et-un pays. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages et de nombreux articles publiés dans des revues et des ouvrages collectifs.