Collection(s) : Pluriel
Paru le 09/01/2008 | Broché 395 pages
Tout public
postface Maurice Caveing
Dans cet ouvrage, Jean-Toussaint Desanti retrace, en réponse à un questionnement de Maurice Clavel, ce que fut son parcours philosophique et politique, au carrefour des réflexions phénoménologiques de Husserl puis de Merleau-Ponty, de la réflexion sur le statut des mathématiques (qui ne sont, disait-il, «ni du ciel, ni de la terre») et l'engagement politique. Avec une grande clarté, il y procède parfois à des rapprochements surprenants, mais éclairants, comme celui qui le conduit à voir dans la conception communiste du parti politique l'équivalent de ce qu'est dans la philosophie de la connaissance l'idée du sujet transcendantal. Il élucide ainsi avec rigueur la part de croyance qui nous accompagne dans nos engagements, et qui fonde à la fois nos convictions, nos vérités et nos illusions.
Jean-Toussaint Desanti (1914-2002) a enseigné à l'ENS et à la Sorbonne. Il s'est illustré dans la philosophie des mathématiques (Les Idéalités mathématiques, Seuil, 1968) et la phénoménologie. Engagé dans la Résistance durant la guerre, il rejoint, avec sa femme Dominique Desanti, le PCF où il joue un rôle important à la Nouvelle Critique jusqu'à sa rupture avec le Parti en 1956. Il ne cessera depuis de réfléchir à l'impasse que fut le communisme et aux paradoxes de la croyance. Également disponible en «Pluriel», Le Philosophe et les pouvoirs (2008).