Collection(s) : Pavillons
Paru le 06/10/2011 | Broché sous jaquette 205 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aline Azoulay-Pacvon
«Evan étudia Rachel de la tête aux pieds tandis qu'elle échangeait des politesses avec son père. Il aima sa peau, ses cheveux châtains et ses grands yeux noisette. Il ne voyait rien de "provocant" chez elle, mais elle était singulière : maigrichonne et douce, avec ce regard magnifique des êtres qui s'éveillent à la vie. Il se mit à peser les différentes implications des mots "tendre", "fraîche", "périssable" ; cette fille était de celles qu'on pouvait chérir et protéger. [...] Et si quelqu'un réussissait à l'éloigner de ce trou pour l'exposer aux rayons fortifiants du soleil et lui faire prendre des forces, s'il réussissait à la maintenir au loin assez longtemps, elle pourrait facilement se transformer en une femme digne qu'il verse son sang pour elle, digne qu'il lui sacrifie sa vie, qu'il lui sacrifie tout. En tout cas, cela valait la peine d'essayer.»
Richard Yates est né en 1926 dans l'État de New York. Après une enfance instable dominée par le divorce de ses parents, il rejoint l'armée. Au début des années 1950, il devient journaliste, nègre, travaille dans la publicité avant de publier La Fenêtre panoramique, finaliste du National Book Award. Il est soutenu par de nombreux écrivains dont Kurt Vonnegut, Dorothy Parker, William Styron ou Tennessee Williams. Il meurt en 1992. Son oeuvre est à redécouvrir dans les collections «Pavillons» et «Pavillons poche».