Collection(s) : Poches Confluences
Paru le 19/06/2020 | Broché 473 pages
Public motivé
préface de Pierre Goubert
Avec cet ouvrage, pour la première fois, l'histoire d'une rivière, la Dordogne, devenait la raison d'être d'une enquête et d'une exploration documentaires sur un cours d'eau navigable qui avait modelé les paysages riverains et servi de trait d'union entre le Haut Pays et le grand large, grâce aux activités des « gens de rivière ».
Mal connus jusqu'alors, voire inconnus ou négligés, les voilà qui existent désormais, juchés sur leurs couraux et gabarres, et transporteurs de denrées vitales pour le ravitaillement de toute une région irriguée par une rivière qui mène jusqu'aux montagnes d'Auvergne.
D'une rive à l'autre, d'un port à l'autre, d'une rivière à l'autre, ils ont appris à naviguer, à discuter avec les marchands dont ils dépendent et à esquiver les contraintes des droits qui pèsent lourdement sur leurs convois de marchandises où trônent deux produits qui cheminent en sens inverse : les vins, à la descente, et le sel, à la remontée.
En un mot, ces gens de rivière sont les maillons essentiels d'une longue chaîne d'échanges qui assurent la vie, parfois la survie, des habitants proches et même lointains.
Dans une époque où tourisme et patrimoine fluviaux ont redonné aux fleuves et aux rivières toute leur importance, la nouvelle édition de ce livre s'imposait.
Anne Marie Cocula-Vaillières est professeur honoraire de l'Université Bordeaux-Montaigne. Après une thèse sur la batellerie de la Dordogne dont est issu cet ouvrage, elle s'est consacrée à l'histoire des guerres de religion avec un intérêt grandissant pour les existences et les écrits de Montaigne et La Boétie. Récemment, elle a été co-auteur, avec Éric Audinet, d'un ouvrage sur l'estuaire de la Gironde (confluences) et a codirigé avec Bernard Lachaise un ouvrage sur la Dordogne dans la Seconde guerre mondiale (Fanlac).