Paru le 30/05/2002 | Cartonné 236 pages
Tout public
Je ne suis pas un poète ; je suis un grand vigneron, avait dit Lamartine à son secrétaire Charles Alexandre, vers 1834. Le vin et la poésie ont toujours fait bon ménage. Le pampre est le frère du laurier. C'est l'immortel auteur de La vigne et la maison qui en fait lui-même la remarque.
A première vue, ce titre qui ressemble à une enseigne, étonne et un peu détonne. Il a de quoi surprendre, en effet, tous ceux, - et ils sont nombreux - qui ne connaissent de Lamartine que sa littérature. Il faut convenir que dès son enfance Lamartine est prédestiné aux goûts viticoles. «J'ai été élevé à la campagne parmi les vignes ! Le cep est le principal ornement du sol. De Pierreclos à La Roche-Vineuse, la pierre, la roche triomphent jusque dans les noms de lieux : elles donnent au vin du pays, ce petit goût spécial «de pierre à fusil» qui transporte les connaisseurs».
Au fil des pages, chacun, y retrouvera avec plaisir et émotion, le souvenir de ses racines paysannes. Et tout vigneron, à la lecture de ce livre, devrait pouvoir approfondir les origines de sa profession.
Cet ouvrage de Claudius Grillet, professeur à la faculté de Lyon, fervent lamartinien paru en 1933, rappelle la place considérable que le terroir bourguignon et la vigne ont tenu dans la vie du poète avant et surtout après 1848. Dans les quatre communes de Milly, Saint-Sorlin, Prissé, Saint-Point, M. de Lamartine ne possède pas moins de 70 vigneronnages aux environs de 1855 et ne manque jamais de venir passer la saison des vendanges au château de Monceau. Il emploie jusqu'à 35 personnes à Milly seulement et entretient avec tout ce monde de serviteurs et d'ouvriers des rapports d'une «saveur quasi biblique».
