Un Haut-Provençal dans la Grande guerre : correspondance 1914-1920

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 256 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 17cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782906162723

Un Haut-Provençal dans la Grande guerre

correspondance 1914-1920

de

chez les Alpes de lumière

Collection(s) : Les cahiers de Haute-Provence

Paru le | Broché 256 pages

Tout public

25.00 Indisponible

édition établie par Guy Barruol


Quatrième de couverture

"Toute la nuit sans interruption on porte sur le dos du matériel à travers l'incroyable et affreux dédale des lignes: on tombe dans des trous d'eau, on s'enlise dans la boue, on trébuche à moitié endormi dans les barbelés. Après des kilom. ainsi faits, on arrive enfin au point des lignes où l'on doit poser des fils de fer. Là, à 800 m. des boches, on dévide les bobines de 25 kilos, on tend les fils sur des piquets. Vous comprendrez que pareille besogne ne peut se faire en plein jour..."

[Lettre du 1er avril 1918]

«Vite je profite d'une occasion qui s'offre à moi pour porter ma lettre afin de vous donner de mes nouvelles. La bataille fait toujours rage, les boches attaquent sans cesse. Nous, nous tenons et passons parfois à la contre attaque! A part ces moments là, on passe la journée et la nuit, à plat ventre dans un ruisseau ou un creux quelconque. La nuit, on est éclairé par trois villages qui flambent! Je me demande comment je fais pour ne pas devenir fou. Nous avons pu hier apaiser la faim et la soif par du pain et du cidre qu'on a trouvé dans des ruines du village!..." [Lettre du 13 juin 1918]

«La fin des hostilités ne saurait tarder. Hier les boches ont sorti des drapeaux blancs sur 3 kil., devant nos lignes, à l'endroit où on doit attaquer...» [Lettre du 3 novembre 1918]

Biographie

Issu d'une famille établie de longue date sur le plateau d'Albion, Jean Barruol (1898-1982) a 16 ans quand éclate la «Grande Guerre»: il est alors étudiant à Aix-en-Provence, où il passe son baccalauréat en 1914 et 1915; en 1916, il entreprend à Marseille des études de médecine, interrompues par sa mobilisation le 15 avril 1917. Après quelques mois d'instruction en Provence, il se retrouve comme simple soldat sur les fronts de Lorraine puis de l'Oise. Après l'armistice, il sera affecté à un secrétariat d'état-major, dans l'Est, puis au Palatinat jusqu'en avril 1920, date de sa libération.

De ces temps de guerre, sa famille a conservé une abondante et passionnante correspondance - 541 lettres - essentiellement à sa grand-mère du Revest-du-Bion (Alpes de Haute-Provence). Des lettres longues - dont on donne les extraits les plus significatifs -, pleines de détails sur la vie quotidienne au front, de réflexions sur la guerre, ses procédés, ses horreurs et ses conséquences; des lettres vivantes et passionnantes, où se manifestent les angoisses du jeune soldat, ses souffrances, sa lassitude, mais aussi la nostalgie du pays natal: un pays, la Haute-Provence, et une famille auxquels il est charnellement attaché et qui constituent, pendant ces dures années, son unique réconfort.