Collection(s) : Les cahiers dessinés
Paru le 21/09/2002 | Broché
Tout public
préface Giovanni Gandini
Le livre blanc est un livre rare. Publié en 1970 à Milan, il n'a jamais été réédité ni traduit. On y découvre un Copi qui se soucie moins de noircir du papier que de souligner le silence des pages blanches. Et dans ce silence, il se fabrique un monde pétaradant dont il a le secret, comme ça, l'air de rien, au fil de l'inspiration - et quelle inspiration !
Est-ce un livre de prière, une bande dessinée, un conte, le début d'un roman, ou serait-ce le dernier acte d'une comédie ? C'est surtout un ouvrage inimitable : personne, probablement, n'avait écrit et dessiné avec autant de spontanéité, voire de désinvolture. Ce n'est plus un livre, c'est une improvisation théâtrale sur une scène de papier.
De son vrai nom Raúl Damonte, Copi est né en 1939 à Buenos-Aires. Emigré à Paris, il se fait connaître dans les années 60 en publiant chaque semaine dans les colonnes du Nouvel Observateur une bande dessinée humoristique et intellectuelle, dont l'héroïne est une femme assise dialoguant le plus souvent avec un poulet.
Il collabore à de nombreux journaux, Hara-Kiri, Charlie, Le Gai-Pied, Libération, et ses dessins sont réunis dans des albums dont Les Poulets n'ont pas de chaise, Le dernier salon où l'on cause, Kang ou Et moi, pourquoi j'ai pas une banane ?
Ecrivain original et provocant, il publie des romans chez Christian Bourgois, Albin Michel, Hallier ou Belfond - L'Uruguayen, Le Bal des folles, La Vie est un tango, La Guerre des pédés, L'Internationale argentine -, des nouvelles et de nombreuses pièces de théâtre qui sont aujourd'hui jouées dans le monde entier - Eva Perón, L'Homosexuel ou la Difficulté de s'exprimer, Loretta Strong, La Tour de la Défense, Le Frigo, Une visite inopportune.
Il meurt à Paris en 1987.