Paru le 15/02/2009 | Broché 332 pages
Tout public
Dans «Un parfum de récré», Jean Loehr a retrouvé ses yeux de gamin bellachon pour nous raconter les années 50.
C'est tout un programme avec une véritable saga urbaine où revivent les jeux, les commerces, les industries, les loisirs, le cinéma «Le Majestic» et de nombreuses figures, hautes en couleur : Eugène Rouvellou, le patron de la manufacture de chaussures, le docteur Jules Gendraud, Aimé Vallat, le truculent artistepeintre, Charles Silvestre, l'écrivain collectionneur, sans oublier Georges et Georges, les deux instituteurs des Cours Moyens de l'école de garçons.
Mais l'auteur s'est aussi attaché à rendre vie à tous ces humbles de la cité, des personnages eux aussi : Gabriel, le charron ; Jean, le pittoresque anarchiste ; Dominique, l'ami facétieux ; Tonin, le mécano bricoleur ; «Pétard», le garde-champêtre ; «Gros-Mignon», au vin gai ; François, le paysan rebelle ; les pompiers, les «vieux» de l'hôpital, les tanneurs en grève, et tant d'autres.
L'harmonie municipale et la clique du patronage, le festival, le foot, les concours de pêche animent alors la ville.
Si les évènements nationaux sur fond de conflits coloniaux et de «Guerre-froide» ne sont pas oubliés, c'est une véritable fresque pétillante - à la Pagnol - qui nous est restituée, où la fantaisie, la poésie, l'émotion parfois, et l'humour toujours, conduisent le lecteur.
Un ouvrage abondamment documenté et illustré, témoignage vivant d'une époque. A lire et à offrir.
Né à Bellac, un premier octobre, jour de rentrée des classes, Jean Loehr était sans doute prédestiné à passer sa vie à l'école...
Ancien élève du collège Jean Giraudoux de Bellac et du lycée de Saint-Léonard-de-Noblat, il entrera à l'Ecole Normale et deviendra instituteur.
Une profession qu'il exercera dans le Nord de la Haute-Vienne : d'abord à Saint-Sornin-Leulac, à Blond ensuite, avant de terminer son parcours à Bellac, à l'école Charles Silvestre où il avait lui-même débuté sa scolarité.