Collection(s) : En lettres d'ancre
Paru le 10/01/2018 | Broché sous jaquette 218 pages
traduit de l'espagnol (Chili) par Serge Mestre
Un regard de sang
« C'est alors qu'un feu d'artifice a explosé dans ma tête. Ce n'était pas du feu que je voyais, c'était du sang en train de couler à l'intérieur de mon oeil. Le sang le plus émouvant que j'aie vu de toute ma vie. Le plus inouï. Le plus effrayant. »
Avec Ignacio et quelques amis, Lina se trouve à une soirée lorsque survient la catastrophe qu'elle redoutait depuis longtemps. Son ophtalmologue lui annonce qu'elle devra attendre plusieurs semaines avant de pouvoir subir une intervention chirurgicale et lui suggère de partir se reposer auprès de sa famille à Santiago du Chili. Départ pour la ville de son enfance, plongée dans les souvenirs d'une vie qui lui semble déjà lointaine. Quand Ignacio la rejoint, Lina le guide dans cette cité devenue floue et qu'elle bâtit d'images passées. Elle compense sa vue diminuée par ses autres sens, par le fantasme aussi, en attendant le retour à New York et la délicate opération...
Un regard de sang est un texte qui ne ressemble à aucun autre. Lina crée un monde de songes et de poésie, un monde rongé par la peur de la cécité. Aussi inquiétant qu'envoûtant, ce livre raconte la maladie et l'espoir, l'amour et la nostalgie. Une lecture bouleversante.
« La prose de Lina Meruane surgit des coups de marteau
de la conscience, mais aussi de l'insaisissable et de
la douleur. Stylistiquement, elle me fait penser
à Marguerite Duras, à Nathalie Sarraute. »
Roberto Bolaño
Née au Chili en 1970, Lina Meruane réside aujourd'hui à New
York où elle enseigne la culture et
la littérature latino-américaines à
NYU. Romancière, nouvelliste,
dramaturge, essayiste et journaliste,
elle fait partie des voix sud-américaines les plus influentes. La publication d'Un regard de sang fut un
événement littéraire dans le monde
entier, l'ouvrage figure notamment
à la première place du classement
des « Dix livres hispaniques indispensables du XXIe siècle » publié
en 2017 par la revue américaine
Publishers Weekly.
Écrivain et traducteur, Serge Mestre est né à Castres de parents
républicains espagnols. Il a notamment traduit Manuel Rivas,
César Aira, Mario Benedetti ou encore Jorge Semprún.