- Kouprianov et Natacha
- Une certaine quantité de conversations
Collection(s) : Traductions du XXIe siècle
Paru le 04/05/2005 | Broché 125 pages
traduit du russe par André Markowicz | préface Michaël Meylac
À quoi bon continuer, pourrait-on croire, quand tout le monde est mort, à quoi bon continuer. C'est clair pour chacun. Mais n'oublie pas que ce ne sont pas trois hommes qui agissent. Pas eux qui sont dans un carrosse, qui débattent, qui sont assis sur le toit. Ce sont peut-être trois lions, trois tapirs, trois cigognes, trois lettres, trois chiffres. Que nous fait leur mort, et leur mort pour eux à quoi bon.
Fasciné par la métaphysique, le motif du temps, mais aussi par la mort et Dieu, Alexandre Vvédenski (né en 1904) plonge les personnages des trois pièces traduites ici dans un état infernal d'un infini absurde où jamais rien n'est définitif - même la mort. Très tôt influencé par Alexandre Blok, il s'intéresse d'abord au futurisme puis aux avant-gardistes de gauche avant de participer à la création du groupe littéraire Oberiou (Union de l'Art réel). Taxé par la presse et le régime de «brigand littéraire», il est plusieurs fois condamné par le pouvoir soviétique qui le considérait comme personne «douteuse» et meurt après sa dernière arrestation en 1941.