Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 02/09/2010 | Broché 281 pages
traduit de l'espagnol (Mexique) par François-Michel Durazzo
Enfant maudit, Juan Capistrán se voue dès l'adolescence à la conquête d'une fillette qui le dédaigne. Devenue femme, la belle Carmen l'ignore plus que jamais... En toile de fond des récits du vieux conteur et des interprétations romanesques de Froylán, son biographe : la ville frontalière de Tula, fabuleux théâtre de personnages, comme Fernanda, la mère morte en couches de Juan, le père Nicanor, le général Pisco et le maestro Fuentes, entre autres témoins de l'orgueil légendaire des « Tultèques », tous un peu aventuriers ou trafiquants en illusions.
Tula, qui n'est pas sans rappeler le Macondo de Cent ans de solitude, est l'occasion de tableaux de genre hilarants. Au service du mythe de la passion impossible, le réalisme baroque de Toscana nous entraîne dans un labyrinthe de fausses pistes et d'authentiques chausse-trapes.
C'est avec toute l'inventivité propre à la littérature hispanique, de Cervantès à Juan Rulfo, que l'auteur de El último le(...)or (Zulma, 2009) bouscule allègrement le genre romanesque, avec mises en abyme et déconstructions savantes. David Toscana, né en 1961 à Monterrey au Mexique, est l'auteur de cinq romans et un recueil de nouvelles. Il est aujourd'hui traduit dans de nombreuses langues. Un train pour Tula paraît pour la première fois en français.