- L'ultima stazione
- La dernière gare
- L'imbottigliaggio mostro
- Monstrueux embouteillage
- L'attesa
- L'attente
Collection(s) : Nouvelles scènes
Paru le 12/12/2014 | Broché 117 pages
traduction Giovanni Joppolo, Stéphane Resche
L'ultima stazione
L'imbottigliaggio mostro
L'attesa
La Dernière Gare
Monstrueux embouteillage
L'Attente
Le titre « Un triptyque de l'immobilité » réunit trois courts actes uniques qui, paradoxalement, fondent leur action dramaturgique sur la présence de moyens de transports, réduits ici à leur métaphore (L'ultima stazione), à un prétexte (L'attesa) ou encore au symbole étouffant de la modernité (L'imbottigliaggio mostro).
L'ultima stazione (1941) évoque le rapport au voyage, à la mort. Le chef de gare, personnage mystérieux, transforme le départ de divers prétendants vers une destination rêvée en des séances de réflexion sur le parcours d'une vie. L'imbottigliaggio mostro (texte inédit de 1960) propose une vision du boom économique. Dans un pays bloqué, sept mois durant, par une série d'accidents, une rencontre se fait, un univers se construit, une histoire d'amour naît, un enfant voit le jour... L'attesa (1960) met en scène une dispute philosophique expéditive sur l'existence de Dieu, l'arrivée de la guerre, l'approche du communisme. La pièce est écrite comme une boucle infinie, en jouant de dialogues inaboutis qui tendent tantôt vers l'explosion violente, tantôt vers un humour paradoxal.
Beniamino Joppolo (Patti, 1906 - Paris 1963) était dramaturge, poète, romancier et peintre. Il étendit sa vaste et multiforme production artistique entre la Sicile, Milan et Paris. Son théâtre reste en partie inédit. De son vivant il a collaboré avec G. Strehler, R. Rossellini et J.-L. Godard. Dans des univers proches du réalisme magique ou de l'expressionnisme, les personnages joppoliens chantent avec humour et distance leur attachement à l'univers, mais s'insurgent contre la société bourgeoise et sa morale étriquée, contre la guerre et la marchandisation de l'être humain.