Paru le 19/11/2019 | Broché 141 pages
Tout public
illustrations Fletch | préface Jean-Pierre Lepri
Philippe Vaille nous conte l'histoire de la déscolarisation de ses deux enfants de 7 et 10 ans pendant un an. Au-delà de cette narration, il partage ses réflexions sur l'accompagnement d'enfants dans le centre de loisirs qu'il dirige, où, en tant que professionnel il fait évoluer les habitudes et les règles pour mieux prendre en compte les aspirations et besoins des enfants.
Observant les évolutions quant au goût d'apprendre de ses deux enfants, il témoigne concrètement des moments où les enfants découvrent, s'activent, observent, et donc de fait apprennent. Nous entrons au fil des pages dans son récit intimiste des jours, des rencontres, des activités, des envies des enfants, qui toutes sont des occasions d'apprendre - il décrit ces apprentissages, puisque c'est ce qu'attend la société, tout en nous montrant les limites de la course au savoir.
« Lors de sa dernière année scolaire, il a montré un manque d'appétit grandissant pour l'apprentissage. Mais sous l'effet de la contrainte, il faisait malgré tout ce qui lui était demandé. Pour Antoine, particulièrement, le désir d'apprendre s'est évaporé avec l'obligation d'apprendre. Aujourd'hui, un cours magistral sur un sujet non souhaité lui est très pénible. Nous sentons qu'il va avoir besoin de temps "sans apprentissage obligatoire" pour, nous l'espérons, retrouver le goût d'apprendre. Encore aujourd'hui, quand on demande à Antoine ce qui lui plaisait à l'école, il répond : 1) "Les copains", 2) "Quand on n'était pas en classe (entre midi et deux heures, la récréation, certaines sorties...)", 3) "Quand on regardait un film". »
Philippe Vaille officie dans les métiers de l'enfance depuis 18 ans, d'abord comme animateur puis en tant que directeur d'un accueil de loisirs. Dans un premier temps, sous l'influence de nombreux auteurs (A.S. Neill, Janusz Korczak,...), il tente d'améliorer l'accueil des enfants, notamment à travers une remise en question de la posture dominante de l'adulte. Devenu père de deux enfants, de nouvelles interrogations naissent autour de la question du « devoir d'éduquer » et de la place prépondérante de l'institution scolaire dans la vie de l'enfant.