Collection(s) : Mémoires africaines
Paru le 03/05/2000 | Broché 175 pages
Public motivé
Il est toujours intéressant d'entrer dans l'intimité des personnages qui ont exercé les plus hautes responsabilités politiques. Ici, nous avons affaire au Président Ahidjo du Cameroun, dont les manières de faire et de dire, les réflexions et les questions, les ordres, sont rapportés par son homme de confiance en quelque sorte.
A partir des notes rédigées dans le "feu de l'action", entre 1971 et 1983, Samuel Eboua trace le portrait d'un homme secret, conscient de ses responsabilités, solitaire, craint par les uns, admiré par les autres.
On ne trouvera pas dans cette évocation, des révélations sur la répression, les centres d'internement, les tortures et exécutions qui ont caractérisé le règne d'Ahidjo et qui s'expliquent en partie par la rébellion armée, parce que l'auteur ne s'est jamais entretenu avec son "patron" d'un tel domaine qui d'ailleurs ne lui incombait pas. Ses prérogatives, comme celles de ses collègues ministres, étaient très limitées et le "compartimentage" des tâches était la règle.
Lorsque Ahidjo quitte volontairement le pouvoir, le 6 novembre 1982, il est un autre homme mais reste encore le Président du parti unique, l'UNC. Il laisse son pays dans une relative prospérité, mais le conflit qui l'opposera au successeur qu'il s'était lui-même donné, affecte durablement l'évolution politique, économique et sociale d'un pays qui se plaçait alors en tête des Etats de l'Afrique centrale.
Samuel Eboua est né au Cameroun. Etudes universitaires à Paris. Secrétaire Général-adjoint, puis Secrétaire Général de la Présidence de la République de 1975 à 1982, sous Ahidjo. Il est actuellement Président National d'un parti de l'opposition, le Mouvement pour la Démocratie et le Progrès (MDP).