Paru le 13/06/2019 | Broché 317 pages
Public motivé
préface de Joëlle Libois
L'Ecole d'études sociales de Genève - l'une des premières de Suisse - voit le jour en 1918 dans un contexte mouvementé et un pays divisé. Qu'est-il advenu de cette institution, actuellement Haute école de travail social, durant son siècle d'existence ?
Dans un texte riche de détails, Didier Cattin aborde des questions primordiales pour la vie sociale de notre région et au-delà : l'influence de la bourgeoisie protestante et du mouvement féministe dans la mise en oeuvre d'une nouvelle formation professionnalisante, proposée d'abord aux seules femmes ; la diversification et la mue de l'offre en fonction de l'évolution de la réalité sociale et des sciences humaines (sociologie, psychologie, économie politique, etc.) ; l'évolution des structures de l'école (Centre de recherches sociales. Centre de formation continue, bibliothèque, etc.) ; l'évolution des relations institutionnelles entre une école professionnelle, la demande sociale (population, employeurs), l'Université et l'Etat ; l'évolution des techniques de gestion de l'institution (autogestion, management de la qualité, etc.) ; les tensions inhérentes aux ambitions du travail social (contrôle social, cohésion sociale, transformation sociale, etc.).
Ce récit séculaire s'attache à faire ressortir les phases décisives et les moments clés qui ont fait cet établissement ainsi que les enjeux auxquels l'école a dû faire face. A travers son histoire, c'est l'histoire de la formation, de l'action et de la politique sociales qui émerge.
Didier Cattin est historien et animateur socioculturel. Il obtient son diplôme en travail social à l'Institut d'études sociales de Genève en 1983, puis une maîtrise en sciences de l'éducation à la FAPSE Université de Genève en 2008. Il est maître d'enseignement et responsable des admissions à la Haute école de travail social (HES-SO Genève). Ses enseignements portent principalement sur l'histoire du travail social et de l'animation socioculturelle.
