Paru le 22/01/1998 | Broché 224 pages
Que fait une jeune femme chinoise lorsqu'elle se trouve en prison pour une sombre histoire d'argent volatilisé : elle reste ferme et paisible, comme le mont Taishan. <<Il suffit de vivre ce jour, se dit-elle, de tenir encore un jour. Ici-bas, à part la mort, il n'est rien qui soit insurmontable.>>
You'er, dans sa cellule, se remémore les dix années passées. La Chine qu'elle a fuie pour Paris, ville rêvée pour une jeune peintre. Las ! le froid, la grisaille rafraîchissent vite son enthousiasme. La rencontre avec l'Occident n'est pas des plus aisée. Qui sont ces Français ? Si fiers d'eux, imbus de leurs ruines et de leur pouvoir ? A son amie chinoise, Su San, mariée avec l'un d'eux, elle peut poser la question, et son amant, Louis, est un spécimen intéressant à étudier.
Mais les Chinois ne sont-ils pas encore plus compliqués à connaître ? You'er repart en Chine, s'interroge, consulte les philosophes, tire le Yi king, mais elle aura avant tout à renouer avec son propre passé - celui de sa famille, celui de son pays - pour comprendre qui elle est...
Dans ce nouveau roman plein de sagesse orientale, Niu Niu est aussi ironique envers les Occidentaux qu'elle est critique envers les siens. Depuis dix ans, elle vit entre Paris et la Chine et, comme son béroïne, l'auteur de Pas de larmes pour Mao observe l'Orient et l'Occident avec un regard aussi lucide qu'amusé.