Collection(s) : Autrement mêmes
Paru le 31/10/2007 | Broché 289 pages
Tout public
édition Jean-Marie Seillan
Une Française au Soudan sur la route de Tombouctou, du Sénégal au Niger
Raymonde Bonnetain, première Française à avoir atteint en 1893 les rives du Niger, a jeté sur le Soudan colonial (Sénégal, Mali, Guinée) un regard bien différent de celui des officiers chargés alors de le « pacifier ».
Ni exploratrice ni aventurière, elle accompagnait en mission ethnographique le romancier Paul Bonnetain. Mais l'expérience se révèle déroutante pour cette Parisienne en qui la double aventure du voyage et de l'écriture fait surgir des identités insoupçonnées :
femme, jeune, blanche, épouse, mère, française, compagne d'un écrivain, écrivaine néophyte elle-même...
La rédactrice de ce journal de route nous rappelle, sans complaisance ni hostilité, ce que fut au quotidien la pratique coloniale. Elle perce à jour les alibis du discours officiel, s'interroge sur les incohérences et la viabilité d'un monde naissant dans la violence. Partagée entre la force des préjugés et l'apprentissage dérangeant des autres, elle invente pas à pas la formule pacifiste et féministe par laquelle elle résumera son expérience viatique :
« On colonise par la femme, et non par le fusil. »
Raymonde Bonnetain
Jean-Marie Seillan est professeur de littérature française du XIXe siècle à l'université de Nice-Sophia Antipolis. Auteur d'un ouvrage sur les romans français d'aventures africaines intitulé Aux sources du roman colonial : l'Afrique à la fin du XIXe siècle (Karthala, 2006), il a déjà présenté dans la collection Autrement Mêmes Le Pays des Nègres blancs d'Edmond Deschaumes et Les Colons du Tanganîka d'Armand Dubarry.