Une histoire du diable : XIIe-XXe siècle

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 403 pages
Poids : 409 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782020311793

Une histoire du diable

XIIe-XXe siècle

de

chez Seuil

Collection(s) : Livre de référence

Paru le | Broché 403 pages

Tout public

22.10 Indisponible

Quatrième de couverture

Ce livre explore un pan de l'imaginaire occidental. Le diable traditionnel n'en est pas le centre unique, car les métamorphoses de la figure du Mal indiquent aussi la façon dont les hommes conçoivent leur destin personnel et l'avenir de leur civilisation. Etroitement imbriquées, l'histoire du corps, celle de la culture, celle du lien social, fournissent les lignes de force d'une enquête qui embrasse le deuxième millénaire de l'ère chrétienne.

Tout commence avec l'affirmation de Satan sur la scène européenne, à partir du XIIe siècle, sous la double forme du terrible souverain luciférien régnant sur une immense armée démoniaque, et de la bête immonde lovée dans les entrailles du pécheur. Trois chapitres interrogent ensuite l'énigme de la chasse aux sorcières des XVIe et XVIIe siècles.

L'époque des Lumières voit le crépuscule du diable, tant à cause de l'accentuation d'un processus d'intériorisation du Mal que de l'invention du fantastique en littérature. Une vigoureuse accélération de ces mouvements marque les XIXe et XXe siècles. L'avant-dernier chapitre traque les métamorphoses subtiles du démon intérieur, compagnon d'un sujet occidental de plus en plus libéré de la peur de Satan mais convié à se méfier de lui-même et de ses pulsions. Le dernier revisite l'imaginaire diabolique actuel à travers l'exorcisme, la vogue du surnaturel, le cinéma, la BD, la publicité, les rumeurs urbaines, en distinguant un courant ironique à la française d'une vision tragique et maléfique dominante aux Etats-Unis.

Biographie

Robert Muchembled, agrégé d'histoire, professeur à Paris-XIII, auteur d'une quinzaine d'ouvrages souvent traduits. Lauréat en 1997 du prix Descartes-Huygens, il dirige un programme de recherches international sur les transferts culturels en Europe de 1400 à 1700 et l'Ecole doctorale littéraire de Paris-XIII. Il a publié notamment plusieurs études sur l'histoire de la sorcellerie.