Une jeune fille nue

Quatrième de couverture

Angela est la fille d'un pêcheur de pieuvres. Elle vit nue. La mer lui sert de vêture, de drap, de lit. C'est dans ce lit qu'elle attire le «jeune maître» venu de la ville. C'est dans ce lit qu'elle lui enseigne des voluptés sauvages : jouer les chiens de mer, tuer les pieuvres (elle fourre son visage dans leur chair et, d'un coup de dent, leur arrache l'œil, car c'est en dessous que se trouve le cœur), attraper des crabes et, tout en nageant, sucer leur jus, ou encore traquer les secrets des abysses : écouter la plainte de l'arbre mort qui se dresse au fond de la mer avec ses racines de marbre torturées et ses branches étendues, ouvertes comme des bras.

Linda Lê.

Roman des magies de la nature et des vertiges marins, Une jeune fille nue pourrait être lu comme le volet littéraire du Grand Bleu, le film culte de Luc Besson. Mêmes fascinations, mêmes rêves, mêmes désirs. Avec, en prime, une histoire qui mêle avec bonheur les passions humaines et celles d'une jeune femme pour un dauphin. Péripéties, drames, mais aussi tragédies sont au rendez-vous : Nikos Athanassiadis a construit son récit comme un thriller, débordant la réalité jusqu'à rejoindre le mythe.

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