Collection(s) : Travaux de philosophie
Paru le 22/02/2010 | Relié 551 pages
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La vie et l'organisme n'ont pas le statut d'un simple thème, même omniprésent, ni celui de concepts fondamentaux originaires de l'ontologie hégélienne. Ils font bien plutôt l'objet d'une élaboration conceptuelle, proprement spéculative, dont la portée est philosophique autant qu'épistémologique, ne serait-ce que parce que la vie fait l'objet, à deux reprises, dans la philosophie de la maturité, d'un traitement systématique : comme catégorie dans la Doctrine du concept de la Science de la Logique et comme organisme vivant dans la Physique organique de la Philosophie de la nature de l'Encyclopédie. Les développements logiques sur la vie ont pour but d'expliciter le cadre d'intelligibilité des vivants et les traits fondamentaux de l'ontologie qui caractérise la Physique organique à l'aide de catégories qui relèvent de la logique du concept, mieux à même de rendre compte de cette unité différenciée et contradictoirement articulée qu'est le vivant. Loin d'être l'imposition arbitraire d'un schéma logique à la réalité naturelle, la Physique organique rapporte ces catégories à leur extension spécifique dans le domaine de l'organique en établissant la portée objective de l'idée de vie. La philosophie de Hegel apparaît alors comme une tentative pour déterminer le concept de vie en lui assignant une réalité locale, l'organisme vivant, dans ses structures et ses fonctions les plus caractéristiques.
Christine Daluz Alcaria est agrégée, normalienne et docteur en philosophie.