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Paru le 13/01/2011 | Broché 389 pages
Public motivé
édition préparée par Enrique Escobar, Myrto Gondicas, Pascal Vernay
«Le régime a écarté de lui-même les quelques moyens de contrôle que cent cinquante ans de luttes politiques, sociales et idéologiques avaient réussi à lui imposer. [...] Les firmes transnationales, la spéculation financière et même les mafias au sens strict écument la planète, guidées uniquement par la vision à court terme de leurs profits.» Ces jugements pouvaient sembler excessifs quand ils furent formulés il y a une quinzaine d'années par Cornelius Castoriadis. Il n'en est peut-être plus de même aujourd'hui. Face à la réalité d'un monde caractérisé par la destruction des significations, la décomposition des mécanismes de direction et le retrait des populations de la sphère politique, Castoriadis a défendu inlassablement - comme on peut le voir dans cet ensemble d'entretiens et de débats - le projet d'une société autonome : une société réellement démocratique qui se donne ses propres lois et où tous participent effectivement aux affaires communes.
Cornelius Castoriadis (1922-1997), cofondateur du groupe et de la revue Socialisme ou Barbarie (1949-1967), ses écrits de cette période ont été réédités aux éditions «10/18» (1973-1979). Économiste à l'OCDE (1948-1970), directeur d'études à l'EHESS (1980-1995), psychanalyste (1973-1997), il a aussi publié au Seuil L'Institution imaginaire de la société (1975) et six volumes des Carrefours du labyrinthe (1978-1999).