Paru le 01/11/2003 | Broché 273 pages
Tout public
édition Suzanne Junec | postface Jean-Claude Le Gouic
"C'est la peinture qui précède la vision, ce n'est pas la vision qui précède la peinture"
"Je ne voudrais pas produire des séries de tableaux "Junec", forme garantie, signature comprise. Je voudrais faire le vent, la colline, l'écroulement, la flûte, les cris, ordonnés mentalement en tableau, sans cloisonner le vent, styliser la colline, figer l'écroulement ; alors ce seront vent, colline, écroulement, flûte, cris et ce seront des tableaux Junec."
Ainsi, tout au long de sa vie de peintre, Lorris Junec n'a cessé de réfléchir et de noter ses réflexions sur l'activité créatrice. Nous le suivons ici aux hasards de ses observations sur les tableaux qu'il regarde, les lectures qu'il fait, les spectacles qu'il voit, les musiques qu'il écoute. Toutes convergent vers les mêmes interrogations : qu'est-ce que la peinture ? comment fonctionne un tableau ? quel est le rôle de l'imagination ? de la fantaisie ? qu'est-ce que l'abstraction ? comment exprimer l'espace ? comment parvenir à la vision ?
Lorris Junec aujourd'hui nous aide à mieux comprendre l'art, à mieux nous repérer parmi les routes et déroutes qui nous sont proposées, à emprunter le chemin de la peinture dont lui-même, dans le silence et la solitude, ne s'est jamais écarté.
Lorris Junec est né à Zagreb en 1899. Séduit par l'intensité de la vie artistique à Paris, il s'y installe en 1925. Il ne quittera plus désormais la France, sauf pour voyager. Entre son atelier d'Orsay dans la vallée de Chevreuse, le Poitou et Saint Michel de Provence, il construit une œuvre picturale considérable. Il est mort à Orsay en 1993. Une longue amitié l'a lié à Jean Bazaine, qui a eu le temps de faire de ce texte son "livre de chevet".
Jean Claude Le Gouic, auteur de la postface, est maître de conférences au département "Arts plastiques et sciences de l'art" de l'Université de Provence à Aix. Il est peintre et expose régulièrement. Il a connu, visité et écouté Lorris Junec entre 1972 et 1993.
