Collection(s) : Psychanalyse et civilisations
Paru le 15/05/2007 | Broché 75 pages
Public motivé
préface Eugène Minkowski
Van Gogh
sa vie, sa maladie et son oeuvre
Comment s'exprime le génie ? Dans quelle mesure les déséquilibres mentaux jouent-ils un rôle dans la genèse et l'expression de l'élan créateur ? À ces questions, de nombreuses réponses ont été proposées, engendrant le plus souvent des controverses partisanes et stériles.
L'originalité de Françoise Minkowska consiste essentiellement à conserver tous ses droits au mystère des sources mêmes du génie et à « situer » exactement la contribution de la psychopathologie à la connaissance de l'art. C'est là ce qu'elle explicite dans trois études sur Van Gogh et sur son oeuvre auxquels - comme l'exprime son mari et préfacier Eugène Minkowski - elle restait passionnément attachée, « en raison d'une affinité, d'une proximité qui existait entre eux » : celle du « type » sensoriel, de l'ardeur et de la passion. La réimpression du mémoire sur Vincent trouve sa raison d'être dans l'intérêt qu'il présente, non seulement en dépassant les contenus des tableaux par l'étude de leurs expressions formelles, mais, en même temps, comme un hommage à l'attachement personnel d'un auteur qui a su si bien comprendre l'artiste et son style.
Françoise Minkowska (Moscou 1882, Paris 1950) fut un membre des plus éminents de la Société de l'Évolution Psychiatrique. Spécialiste et enseignante de la pratique du test de Rorschach, clinicienne de l'épilepsie et de la constitution épileptoïde, elle a permis de mieux faire comprendre la notion de « forme » en psychopathologie et en typologie. Auteur du catalogue de l'exposition De Van Gogh et Seurat aux dessins d'enfants qu'elle organisa au Musée pédagogique (en 1949) puis, quelques années plus tard, de son ouvrage inégalé, sur Le Rorschach (réédité chez L'Harmattan), elle y transcendera l'objectivation par le « diagnostic par pénétration » et la pratique clinique d'individuation. Elle ouvrira ainsi la technique vers la révélation phénoménologique de la constitution de l'Homme, en connivence avec son mari Eugène et son ami Ludwig Binswanger.
