Collection(s) : L'oeil et l'esprit
Paru le 03/02/2016 | Broché 240 pages
Public motivé
traduction par Yamina Oudaï Celso | révision de Filippo Pennacchio
« L'oeuvre d'art, plexus inextricable du connaître et du faire, se représente comme puissance de l'imagination qui éclate dans la science intuitive, en redonnant au fini, négligé ou dépassé, sa dignité. Cette structure conceptuelle, qui a affaire à une relation particulière entre le corps et l'esprit (qui « sont une seule et même chose ») ou entre le temps et l'éternité, ne trouve probablement pas d'analogie avec des poétiques définissables, mais son sens émerge parfois dans certaines oeuvres. »
Roberto Diodato
Dans les tableaux de Vermeer, comme l'Art de la peinture, la Vue de Delft ou la Jeune fille avec la perle, et dans les Soledades de Góngora, on représente, dans l'intensité d'une vision qui est à la fois - et de façon inextricable - perception sensible et intelligence, raison et imagination, la dignité des choses en elles-mêmes. Pour appréhender cette intensité, il est toutefois nécessaire de faire un tour ample, qui, depuis l'étude des notions fondamentales de la pensée de Spinoza (fini et infini, temps et éternité, unité et multiplicité, corps et esprit, ordre, perfection, beauté), arrive jusqu'à une interprétation de la science intuitive, c'est-à-dire de cette modalité particulière de l'expérience qui est à la fois connaissance, joie, puissance de l'imagination.
Roberto Diodato, est professeur d'Esthétique à l'Université Catholique du Sacre-Coeur de Milan. Il a publié plusieurs essais sur Bruno, Caravaggio, Velázquez, Leibniz, et sur les nouvelles technologies, entre autres Esthétique du virtuel, Vrin, Paris 2011.