Paru le 26/08/2015 | Broché 246 pages
Le 22 mai 1885, La France retient son souffle. A l'âge de 83 ans, un géant s'éteint. Victor Hugo vient de mourir. Véritable légende du siècle, ogre littéraire, chantre des Misérables, Hugo meurt en laissant un peuple orphelin et bouillant de colère. Le cortège mémorable qui accompagna la dépouille du poète annonce à sa manière d'autres grands moments d'émotions collectives grossièrement récupérés par les politiques.
Multipliant les angles et les points de vue, épaulée par le souffle de sa phrase, Judith Perrignon restitue avec un sens consommé de la mise en scène le déchaînement des passions et les risques d'embrasements que ces obsèques suscitèrent.
Une captivante page d'histoire à lire à la lumière de l'actualité récente !
«La nouvelle court les rues, les pas de porte et les métiers, on entend l'autre dire qu'il est mort le poète. Vient alors cette étrange collision des mots et de la vie, qui produit du silence puis des gestes ralentis au travail. L'homme qui leur a tendu un miroir n'est plus là. Tout s'amplifie, tout s'accélère. On dirait qu'en mourant, qu'en glissant vers l'abîme, il creuse un grand trou et y aspire son temps, sa ville...»
La mort de Victor Hugo puis les funérailles d'État qui s'annoncent déclenchent une véritable bataille. Paris est pris de fièvre.
D'un événement historique naît une fable moderne, un texte intime et épique où tout est vrai, tout est roman.
Née en 1967, Judith Perrignon est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont notamment C'était mon frère... (L'Iconoclaste, 2006), L'Intranquille avec Gérard Garouste (L'Iconoclaste, 2009), Les Chagrins (Stock, 2010), Les Faibles et les Forts (Stock, 2013), Et tu n'es pas revenu avec Marceline Loridan-Ivens (Grasset, 2015).