Collection(s) : Art & architecture
Paru le 28/09/2023 | Relié 397 pages
Tout public
photographies de Massimo Listri | traduction de l'italien par Jean-Philippe Follet
Villas et palais de Rome
Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité.
Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège, dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes ; parvenues au sommet de la gloire, celles-ci veulent célébrer leur triomphe en édifiant d'admirables palais de famille.
D'autres facteurs, historiques et économiques pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais romains, comme en témoignent le palais du Quirinal, l'ensemble des palais du Capitole, les palais des Massimo, des Sacchetti, des Ludovisi et des Ruspoli, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale.
Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leur ameublement originels grâce à l'institution du fedecommesso (fidéicommis) qui obligeait le propriétaire à garder in toto et in situ - en totalité et sur place - les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine constitué par les Galeries romaines qui peuvent s'enorgueillir de la présence exceptionnelle, tant par leur nombre que par leur qualité, d'oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.
Carlo Cresti, architecte de formation, fut titulaire de la chaire d'histoire de l'architecture à l'Université de Florence et de la chaire d'architecture à l'École des Beaux-Arts de cette même ville. Chargé de cours à la Faculté internationale des arts de Florence et de Venise (section « muséographie et muséologie »), il a également enseigné l'histoire du design à l'Institut supérieur florentin des arts et métiers. On lui doit de nombreux essais sur l'architecture italienne du XIXe siècle, l'Art Nouveau Italien (Liberty), le Futurisme, l'architecture florentine des XVIIe et XVIIe siècles, l'architecture européenne moderne et contemporaine, l'histoire de Florence et de sa région. Parmi ses publications les plus Importantes, mentionnons : Le Corbusier (éd. Sansoni), Civilisation des villas toscanes (éd. Mengès), Firenze capitale mancata, architettura e città dal piano Poggi a oggi (éd. Electa).
Claudio Rendina est l'auteur de nombreuses oeuvres sur Rome, sa ville natale, et sur le monde pontifical. On lui doit notamment un inventaire historique et artistique complet des demeures du patriciat et des édifices publics de la Ville éternelle, du Moyen Âge à nos jours. Signalons aussi : Le Vatican, histoire et trésors (éd. française 1995) et divers ouvrages à caractère biographique : / Papi (1983), I dogi (1984), I capitani di ventura (1985).
Massimo Listri, photographe, réside à Florence et collabore régulièrement, depuis la fin des années soixante-dix, aux revues FMR, AD, Beaux-Arts, Connaissance des arts et L'Éveil, 1984). Il a publié de nombreux ouvrages dont Civilisation des villas toscanes (éd. Mengès, 1992).
