Villon entre mythe et poésie : actes du colloque, Bibliothèque historique de la ville de Paris, 15-17 décembre 2006

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 386 pages
Poids : 780 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-2115-2
EAN : 9782745321152

Villon entre mythe et poésie

actes du colloque, Bibliothèque historique de la ville de Paris, 15-17 décembre 2006

chez H. Champion

Collection(s) : Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Age

Paru le | Relié 386 pages

Public motivé

76.00 Indisponible

textes édités par Jean Dufournet et Marcel Faure


Quatrième de couverture

Dès qu'on lit Villon, éclate son originalité irréductible : il est différent de ses mythes et de ses légendes qui le réduisent à un simple dévoyé ou le compliquent à l'excès, différent de lui-même et de ses compagnons de ribote par l'éclair et l'éclat du génie et par la contraction poignante de la facétie, différent des rimeurs de cour, en dehors de toutes les catégories littéraires et mondaines dans des oeuvres qui semblent dépouillées de toute convention.

Si Villon aime à se masquer et à parler par antiphrase, c'est peut-être parce qu'il ne peut contempler son âme dévastée sans écoeurement ni révolte. Ces angoisses lui ont permis de survivre parmi les génies de notre littérature, et son oeuvre, si travaillée, ne se fige jamais dans une beauté glacée. Des formules fulgurantes nous restituent personnages et scènes, ou traduisent ses obsessions : la pauvreté qui le suit à la trace, l'anéantissement total de la mort... Son style simple, coupé de parenthèses, d'exclamations, d'interrogations, fixe les mouvements de l'âme et du corps sans jamais donner l'impression de l'immobilité. Un ou deux détails, un croquis rapide à la place d'une description, une image qui nous arrache à la triste réalité, un contraste qui juxtapose, dans le même cauchemar, les affres de l'agonie et la beauté du corps de la femme, rendent si pathétiques des aveux et des confidences interrompus souvent de pitreries destinées à desserrer l'étau de l'angoisse.

Cette oeuvre si personnelle ressortit aussi à une poétique et à une esthétique qu'on peut qualifier de parisiennes. Cet enfant de Paris vit tellement de sa ville qu'elle est devenue un espace intériorisé. Paris se trouve filtré, absorbé par l'esprit du poète, qui, en retour, peut se projeter sur Paris (enfer et paradis), extériorisant son moi multiple.