Collection(s) : Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Age
Paru le 30/08/2005 | Relié 337 pages
Public motivé
Villon a toujours eu des lecteurs passionnés qui ont tenté de percer son mystère. Clément Marot et Théodore de Banville ont admiré l'habile poète de ballades et de rondeaux émouvants. Théophile Gautier trouvait dans son oeuvre des types singuliers. Rimbaud chanta le pur poète et Jean Richepin le marlou de génie. Ce qui le caractérise selon André Suarès, c'est la clairvoyance. Francis Carco et Pierre Mac Orlan furent hantés par le mauvais garçon un peu lâche, que dévorait la passion de la liberté. Pour Antonin Artaud, il fait partie des affamés, des malades, des parias, des emprisonnés dont il aime les poèmes.
Tous ces visages de Villon comportent une part de vérité : il faut les garder tous pour tenter de recomposer la personnalité de ce poète toujours différent de lui-même et des autres.
Comme le colloque de décembre 2002 l'a montré, Villon est partout. Sa poésie ne cesse de nous faire rêver et de nous interroger, comme le cristal qui restitue différemment la lumière selon la facette qui la reçoit, comme une parcelle de notre être en mouvement et en transformation.