Collection(s) : Le manuscrit recherche-université , L'esprit des lettres
Paru le 14/01/2013 | Broché 435 pages
Public motivé
Violence politique et Littérature au XIXe siècle
Le XIXe siècle naît dans les violences de la Révolution et il semble voué à répéter la scène de cette violence originelle dans les révolutions et les insurrections qui scandent son histoire et hantent l'imaginaire des écrivains et des artistes...
La littérature est miroir des représentations et elle permet de revoir l'histoire politique de tout un siècle, ses violences qui en constituent souvent les moments les plus marquants (Commune, Affaire Dreyfus, attentats anarchistes, manifestations de la droite révolutionnaire), au prisme des images que nous en a laissées la fiction. La violence est source d'émotions mais son inscription au coeur des oeuvres pose la question des liens de la littérature et de l'idéologie ; elle a ses thuriféraires qui la sacralisent et en font, dans la tradition de Joseph de Maistre, un attribut divin, ses adversaires qui la dénoncent et tentent de l'éradiquer.
La violence politique est d'abord de l'ordre de l'oratoire. Violence des mots et mots de la violence. Cette violence des textes est liée à un contexte, à des processus de défoulement et de refoulement, qui font de la littérature de la fin de siècle le témoin privilégié d'un malaise de la civilisation, d'une « crise de l'humanisme ».
Pierre-Jean Dufief, professeur à l'université de Paris Ouest-Nanterre, est l'auteur d'une thèse sur Héros et roman de 1870 à 1914 (ANRT, Lille, 1987). Il a travaillé sur le roman naturaliste, sur les correspondances d'écrivains, sur l'oeuvre des frères Goncourt et celle d'Alphonse Daudet.
Marie Perrin-Daubard, agrégée de lettres modernes, ATER à l'université de Paris Ouest-Nanterre, a soutenu en 2009 une thèse sur L'Ecriture écartelée : barbarie et civilisation dans les romans et la prose philosophique de Victor Hugo : combiner « les lois de l'art » et la « loi du progrès » : des Misérables à Quatrevingt-Treize.