Collection(s) : Tuchè
Paru le 29/03/2018 | Broché 146 pages
Public motivé
Wittgenstein et Lacan
D'une thérapie l'autre
Lorsque Wittgenstein meurt à Cambridge en 1951, Lacan tient à son domicile parisien un séminaire consacré à l'homme aux loups, l'une des plus célèbres psychanalyses de Freud. L'un a créé une nouvelle manière de penser grâce à ses analyses et descriptions de nos manières de nous débrouiller ou de nous embrouiller avec les mots ; l'autre vient d'entamer un retour à Freud placé sous le signe du langage.
Leur rencontre n'aura pas lieu, mais plusieurs années après le décès de Wittgenstein, Lacan s'y référera dans son Séminaire à plusieurs reprises (1966, 1969, 1972), Ces interventions du philosophe dans l'itinéraire de pensée du psychanalyste sont décisives et permettent de faire signe vers une hypothèse : si l'inconscient est structuré comme un langage, alors il doit avoir une grammaire. Selon cette conjecture, le champ commun entre Wittgenstein et Lacan n'est plus délimité par la seule proposition négative de l'absence de métalangage (1969), mais il épouse la forme véritablement positive du concept de grammaire.
Guy-Félix Duportail est maître de conférences à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il anime le séminaire « Philosophie et psychanalyse »
