Sorj Chalandon et Justin Torres

mardi
01
décembre
19h30

Rencontres et Débats

Lieu : Millepages 91, RUE DE FONTENAY 94300 VINCENNES

CONVERSATION INÉDITE ENTRE SORJ CHALANDON “PROFESSION DU PÈRE” (GRASSET)
JUSTIN TORRES “VIE ANIMALE” (L’OLIVIER) “VIE ANIMALE”
ÉDITIONS DE L'OLIVIER ET REPRISE EN POCHE, COLLECTION POINTS

 

Profession du père

Sorj Chalendon

 éd. Grasset

 

«Mon père a été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Eglise pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider.
Je n’avais pas le choix.
C’était un ordre.
J’étais fier.
Mais j’avais peur aussi…
À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet.»
S. C.

L'AUTEUR :
Après trente-quatre ans à Libération, Sorj Chalandon est aujourd’hui journaliste au Canard enchaîné. Ancien grand reporter, prix Albert-Londres (1988), il est aussi l’auteur de six romans, tous parus chez Grasset. Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006 – prix Médicis), Mon traître (2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011 – Grand Prix du roman de l’Académie française), Le Quatrième Mur (2013 – prix Goncourt des lycéens).

 

Vie Animale

Justin Torres

 éd. de L'Olivier

 

«On en voulait encore. On frappait sur la table avec le manche de nos fourchettes, on cognait nos cuillères vides contre nos bols vides ; on avait faim. On voulait plus de bruit, plus de révoltes. On montait le son de la télé jusqu’à avoir mal aux oreilles à cause du cri des hommes en colère. On voulait plus de musique à la radio; on voulait du rythme ; on voulait du rock. On voulait des muscles sur nos bras maigres. On avait des os d’oiseau creux et légers, on voulait plus d’épaisseur, plus de poids. On était six mains qui happaient et six pieds qui trépignaient ; on était des frères, des garçons, trois petits rois unis dans un complot pour en avoir encore.»

La famille, c’est la jungle. Les parents s’aiment, se battent. Au milieu du chaos, trois enfants tentent de grandir. La meute observe les fauves. Quand le père danse, les petits l’imitent. Quand la mère dort, ils apprennent à rester silencieux. La vie animale est âpre. Mais l’imaginaire est sans limite. Avec ce premier roman impressionnant, Justin Torres impose une langue, un rythme, un lyrisme électrique.

Né en 1981 dans l’État de New York, Justin Torres a publié des textes dans la revue Granta et dans le New Yorker. Vie animale, révélation de la rentrée littéraire aux États-Unis, est son premier roman.