Les pendus de Londres, crime et société civile au XVIIIe siècle : PETER LINEBAUGH en discussion avec Quentin Deluermoz et Philippe Minard

vendredi
04
mai
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : L'Atelier 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS

Au XVIIIe siècle à Londres, la potence ne sert pas seulement à punir les criminels.
Elle contribue aussi à imposer aux pauvres la tyrannie du capitalisme moderne naissant. La pendaison est un spectacle dissuasif pour quiconque tenterait de contrevenir à la loi de la propriété privée, ne fût-ce que pour ne pas mourir de faim. Mêlant habilement l'analyse historique minutieuse et le récit picaresque, Les Pendus de Londres dresse une histoire sociale du crime, le récit de la justice et de la peine capitale. En recourant à une abondance de sources primaires - archives judiciaires, chansons et poèmes populaires, confessions et dernières paroles de condamnés -, l'auteur fait revivre les pendus, ces travailleurs ordinaires que rien ne destinait à la potence mais dont les usages et les coutumes apparaissaient comme une menace pour les élites au pouvoir.

une coédition LUX-CMDE

traduction par Frédéric Cotton et Elsa Quéré

Peter Linebaugh est spécialiste de l'histoire anglaise et irlandaise ainsi que du travail et du colonialisme atlantique. Il est notamment l'auteur, avec Marcus Rediker, de L'Hydre aux mille têtes, L'histoire cachée de l'Atlantique révolutionnaire (Amsterdam, 2008).

Philippe Minard est professeur à l'université Paris-8 et directeur d'études à l'EHESS. Il est spécialiste d'histoire économique et sociale de la France et de l'Angleterre aux XVIIIe et XIXe siècles.

Quentin Deluermoz est Maître de conférences en histoire à l’Université Paris 13/Nord (CRESC). Il travaille sur l’histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXe siècle, à travers notamment deux chantiers : les relations police-société dans les grandes capitales occidentales et coloniales d’une part ; le moment communard en 1871 de l’autre (expérience, administration, rapport à la violence).