Soirée de rentrée littéraire avec 3 auteurs

vendredi
07
octobre
19h30

Rencontres et Débats

Lieu : à la librairie 203 bis avenue Daumesnil 75012 Paris Métro Daumesnil L6 et L8 Bus 29 46 64

Rentrée littéraire avec

Metin Arditi pour son livre "Le Turquetto" publié chez Actes Sud

Daniel Arsand pour son livre "Un certain mois d'avril à Adana" publié chez Flammarion

Pavel Hak pour son livre "Vomito Negro" publié chez Verdier


Metin Arditi est né en 1945 à Ankara. Ecrivain suisse d'origine turque, familier de l'Italie comme de la Grèce, il est à la confluence de plusieurs langues, traditions et sources d'inspiration. Déjà très remarqué lors de la parution de son précédent roman Loin des bras (Actes Sud 2009), il nous enchante en cette rentrée littéraire avec le Turquetto.
 
Dans ce roman d'enquête délicat et profond, Metin Arditi nous mène des faubourgs de Constantinople à la Venise Renaissante et ses ateliers de peinture. Que vient faire un petit Turc juif au milieu de ces grands maîtres ?
 
Sa rencontre avec le Turquetto, Metin Arditi ne la doit pas au hasard, ni à l’histoire de l’art. Car pour incarner ce peintre d’exception, il fallait d’abord toute l’empathie d’un romancier à sa mesure. Contournant à merveille les afféteries des romans “en costumes”, Metin Arditi donne à son personnage une présence et une pérennité splendides.

Daniel Arsand
"Un opéra de haute voltée ... capable de faire revivre avec un rare talent un monde sur le point de connaître le feu et le sang", "un livre d'une sombre splendeur" : les critiques ne tarissent pas d'éloge pour ce roman de Daniel Arsand, que l'on peut présenter comme étant une effroyable plongée dans l'abominable à travers un texte d'une poésie bouleversante.
Alors que l'Etat arménien vient de fêter les vingt ans de son Indépendance, Daniel Arsand revient au début du vingtième siècle, en 1909, nous emmenant à Adana, dans la plaine cilicienne, ancien royaume arménien aboli depuis cinq siècles, une terre très riche, couverte de champs de coton et de vergers, située dans le sud de la Turquie, pas très loin de la frontière syrienne. Une ville florissante où il fait bon vivre. Turcs, Grecs, Juifs et Arméniens cohabitent et se cotoient paisiblement.
C'est cette vie quotidienne que Daniel Arsand décrit en donnant vie à une myriade de personnages dont nous allons suivre la trajectoire, le destin, jusqu'à la fin.
Un quotidien  qui va être incendié et se transformer en une nuit immense : le massacre de trente mille Arméniens, prélude au génocide de 1915.
"Je viens de cette histoire. Il m'imposait d'avoir une parole à opposer au silence", dit Daniel Arsand : le silence de son père, né en 1909, arménien, qui n'a jamais parlé de sa vie en Turquie avant d'émigrer en France, mais aussi le sien, lorsque son père est mort.
C'est pourquoi Un certain mois d'avril à Adana marque certainement un tournant dans la vie de Daniel Arsand (autant l'homme que l'écrivain), et il s'agit là de son roman le plus fort , ce au sein d'une oeuvre pourtant déjà splendide, avec, pour ne citer que ces livres-là : La Province des ténèbres (prix fémina 1998 du premier roman), En silence (prix Jean-Giono en 2000), Lily  en 2002 ou encore l'éblouissant Ivresse du fils en 2004.
Ecrivain la nuit, éditeur le jour : Daniel Arsand est éditeur de littérature étrangère chez Phébus (on lui doit la découverte, entre autres, de Joseph O'Connor, Elif Sharfak et de Karel Schoeman). On prendra enfin plaisir à souligner que sa vie professionnelle a débuté en librairie...