"politique du transindividuel" avec Bernard Aspe, Muriel Combes et Josep Rafanell

jeudi
12
mai
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : l'Atelier 2bis rue du jourdain paris 20e m° jourdain

Politique du transindividuel. 

« Le transindividuel » est, selon Gilbert Simondon, cette relation de relations d’où surgit le collectif, et qui, si elle est maintenue, lui assure sa consistance. C'est sur cette consistance que la politique peut s'effectuer.

Trois livres pour décliner cette politique:

Les mots et les actes nous parlent du choix. Le sujet de l’économie est littéralement cerné par la possibilité du choix. Mais ce  choix n’est donné qu’à l’intérieur d’un domaine qui cerne par avance ce qui peut s’avérer recevable – c’est-à-dire, au bout du compte, rentable. La politique se place à l’extérieur de ce domaine, elle est le choix du choix contre l’économie.

En finir avec le capitalisme thérapeutique nous dit que la politique est indissociable du soin. Et que dans le soin on ne soigne pas des sujets (ni des individus autonomes) mais des relations qui font communauté. Le soin est toujours le prélude d’une affaire politique.

La vie inséparée est une traversée du monde de la biopolitique. Le gouvernement contemporain est indissociable de l’exploitation de nos liens avec des formes de vie humaines et non humaines. Contre la valorisation capitaliste de la vie elle-même, il s’agit de convoquer un monde qui libère les relations et la consistance qu’elles peuvent acquérir, en dehors de toute garantie fournie par les institutions.

Libérer ce qui nous attache de l’emprise de l’économie et du gouvernement comme assujettissement à l’économie : tel pourrait être le mot d’ordre d’une politique du transindividuel.

Le choix d’une politique du transindividuel on l’appelait il n’y a pas si longtemps le communisme. Ce nom nous convient toujours.