soirée "faux raccords" à l'occasion de la parution des deux derniers titres de la collection chez Post-éditions avec Judith Abensour, Thomas Bauer et Fabrice Reymond

vendredi
20
novembre
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : L'Atelier 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS

La collection « faux raccord », dirigée par Judith Abensour et Thomas Bauer, rassemble divers écrits cinéma­tographiques : articles critiques, scénarios de films réalisés, en devenir ou pour toujours laissés à l’état d’esquisse, partitions de « films » mentaux ou réflexions d’écrivains et de théoriciens sur la place du cinéma dans leur rapport à l’écriture et à la pensée. Écrivain, artiste, théoricien, philosophe ou cinéaste, chacun prend en charge l’écriture d’un livret qui fait écho par sa singularité à tous les autres livrets de la collection, telle une opération de montage par intervalles. S’il est néanmoins un espace commun au cœur de cette disparité, c’est un espace collectif d’expériences et de réflexions sur les modes de fabrication et de diffusion de nos images.

 

Judith Abensour publie Vie et mort des aoûtiens, suivi de Hantise du scénario.

Vie et mort des aoûtiens se présente comme un document, c’est le scénario d’un film non réalisé. À plusieurs reprises, pendant la période du mois d’août, Judith Abensour a collecté des enregistrements de voix, des témoignages d’habitants de Paris et de sa banlieue ; elle a mené des entretiens sous la forme de conversations avec l’idée de constituer une encyclopédie de paroles, une sorte de cartographie sonore de la métropole.

Judith Abensour enseigne la théorie des arts et le cinéma à l’École supérieure des beaux-arts TALM (site d’Angers). Elle a dirigé l’ouvrage collectif Réactivations du geste (Le Gac Press, 2011). Elle a également réalisé des films, parmi lesquels Parades (2013), avec Thomas Bauer.

 

Fabrice Reymond publie A l'opéra derrière un poteau.

« Je n’ai finalement pas tant pour projet de faire des livres que de faire une vie. Partagé entre le dehors de l’écriture et le dedans de la vie, j’ai fini par passer mon temps à prendre des notes, à annoter mon existence comme on annote un livre. Le détour que je fais ici par le personnage à peine fictif du marin me fait passer du livre au film, du commentaire de mon existence à la voix off de ma vie. »

Après des études de théologie protestante, Fabrice Reymond conçoit des documentaires pour France Culture entre1993 et1998, puis s’engage dans l’aventure de l’art. Depuis 2008, il publie tous les deux ans le nouveau tome d’un projet intitulé « Anabase », le livre d’une vie, construit comme un musée conservant des fragments de textes patiemment consignés. L’énoncé programmatique d’« Anabase » est le suivant : « Perdu sur le chemin du retour, on sème les indices qui dessinent la carte du présent. » En 2008, Fabrice Reymond codirige l’anthologie Art conceptuel, une entologie, conçue comme un manifeste littéraire qui affirme la dimension littéraire et fictionnelle des énoncés conceptuels, et qui permet au texte d’excéder les styles, les genres, les formats
et d’échapper à la clôture du livre.