Féministes du monde arabe : enquête sur une génération qui change le monde, par Charlotte Bienaimé, accompagnée de Shahinaz Abdel Salam et d'une des membres du Fonds pour les femmes en Méditerranée

vendredi
29
janvier
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : L'Atelier 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS

Ce livre porte la voix de jeunes femmes du monde arabe. Prenant la parole de Tunisie, du Maroc, d’Algérie et d’Égypte, des villes et des campagnes, elles confient leurs luttes pour le droit à la liberté sexuelle, à l’indépendance, au respect, à l’égalité juridique, économique et sociale. «La meilleure façon de changer les choses, c’est de réussir sa vie, d’arracher sa liberté et d’assumer son indépendance jusqu’au bout. » Étudiantes, ouvrières, architectes, journalistes, poétesses, agricultrices, etc., elles confient leurs évolutions intimes, sans tabous, avec une énergie époustouflante. «Sans révolution sexuelle, il ne peut pas y avoir de révolution. » Résistantes au quotidien plutôt que leaders de grands mouvements, elles s’engagent, parfois seules, via les réseaux sociaux et les blogs. Facebook et Twitter sont leurs alliés, outils incontrôlables par le patriarcat. «Ici, la rue appartient aux hommes, sauf si tu décides de l’investir. » Toutes prônent le droit à de nouveaux féminismes, dont certains varient des codes occidentaux. Toutes se battent pour l’égalité des sexes, indispensable à l’instauration de réelles démocraties. «Je veux que mon pays accepte que la femme soit l’égale de l’homme. Les Égyptiennes sont le secret de la révolution. » Un livre plein d’espoir, d’énergie, et qui nous concerne tous. CHARLOTTE BIENAIMÉ, 32 ans, est documentariste radio. Cet ouvrage fait suite à la diffusion sur France Culture, en 2014, de la série Nasawiyat !, portraits de ces jeunes féministes du monde arabe.

 

Shahinaz Abdel Salam est auteure de "Egypte, les débuts de la liberté" (ed. Michel Lafon, manquant chez l'éditeur).

Shahinaz Abdel Salam, née en 1979 et originaire d’Alexandrie, est une blogueuse et activiste égyptienne. Ingénieure de formation, elle fait partie des pionniers du mouvement de contestation égyptien sur la Toile, qui ont contribué à la chute d’Hosni Moubarak en février 2011. Depuis 2005, elle n’a cessé de dénoncer à travers son blog les dérives du pouvoir : la brutalité policière, la corruption, les fraudes flagrantes lors des élections…  En parallèle de ce blog, elle était également activiste au sein du mouvement “Kefaya” (« ça suffit ! »).

 

Le Fonds pour les Femmes en Méditerranée est dirigé par des femmes originaires d’Algérie, d’Espagne, du Maroc, de France. Leur expérience de plusieurs dizaines d’années dans les mouvements de femmes de la région leur donne une connaissance concrète des possibilités et des difficultés que peuvent rencontrer les associations de femmes autour de la Méditerranée.

http://www.medwomensfund.org