Paru le 06/09/2017 | Broché sous jaquette 320 pages
Tout public
Sur les traces de Paul Gauguin
C'est le cliché sépia d'une Anglo-Polynésienne, acheté aux enchères par l'auteur, qui le pousse à partir, soudain, sur les traces de Paul Gauguin. Qui était cette jolie vahiné ? Et surtout, pour quelle raison l'artiste peignit-il le visage cireux de son fils, Aristide, dit Atiti, le jour de sa mort à Papeete ? Quel écho intime ce tableau éveille-t-il chez Jean-Luc Coatalem qui, comme Gauguin, connut la Bretagne et les archipels de la Polynésie ? Commence alors une traque fulgurante, où l'on comprendra que Gauguin, « Inca » halluciné, « Péruvien à la bourse plate », fuit la réalité pour se trouver lui-même. Il renversera les clichés sur l'exotisme, jusqu'à en perdre la raison. Quelle traque ! Quelle enquête mystique et géographique ! Bretagne, Hollande, Danemark, Panama, Martinique, Tahiti, et les mers du Sud, avec pour compagnons, les peintres, les créanciers, les marchands du culte, les vahinés, l'océan, la solitude. Quel fut donc le vrai Gauguin ? Un affairiste courant après la vente ? Un père de famille, abandonnant ses enfants à Copenhague ? Un homme réconcilié avec lui-même, dont la main fut guidée par les dieux maoris ? Et si son appétit pour l'Ailleurs cachait une autre faim ?
Cet ouvrage, initialement publié en 2001 par Grasset sous le titre Je suis dans les mers du Sud, a été couronné par le prix des Deux Magots, le prix Bretagne, le prix Tristan Corbière et le prix Amerigo Vespucci. Il a été aussi finaliste au prix Renaudot essai.
Jean-Luc Coatalem est écrivain et rédacteur en chef adjoint au magazine GEO. On lui doit notamment Le Gouverneur d'Antipodia (Le Dilettante, 2012, prix Nimier), Nouilles froides à Pyongyang (Grasset, 2013), et dernièrement, Mes pas vont ailleurs (Stock, 2017).