Collection(s) : Le Livre de poche
Paru le 22/03/2000 | Broché 220 pages
traduit de l'espagnol par Danièle Robert
«Je me rends compte brusquement du scandale que représentent l'oubli persistant et le silence qui entourent l'œuvre admirable de Ramón», a écrit Julio Cortázar en 1978.
Ramón, c'est Ramón Gómez de la Serna (1888-1963), ce «Picasso des lettres» découvert par Valery Larbaud en 1917, auteur d'une soixantaine de livres, et qui a influencé toute une génération d'écrivains espagnols et d'Amérique latine. Ce qu'on appelle un auteur classique. C'est-à-dire dont l'œuvre n'a cessé d'être moderne.
Dans La Femme d'ambre, l'un de ses meilleurs romans, un homme vit une double histoire d'amour : d'abord pour Naples, cette ville où tout respire l'allégresse et la vitalité, mais où rôde aussi comme un parfum de mort, et ensuite pour une femme, Lucia, dont la peau ambrée - mer et feux mêlés - est à l'image de la ville italienne. La mort donc et la vie, les passions dévorantes, dévastatrices, les délices de la sensualité... tout conspire à faire de La Femme d'ambre, écrit en 1927, une longue promenade fantastique et poétique dans les méandres des rues et une troublante rêverie intérieure.