Collection(s) : La couleur des idées
Paru le 04/04/2019 | Broché 391 pages
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Comment la galanterie, idéal social de distinction sous l'Ancien Régime, est-elle devenue un sujet de polémiques qui défraie régulièrement la chronique ? Reprenant le fil de l'enquête menée dans l'ouvrage La France galante là où il l'avait arrêtée, à la période révolutionnaire, Alain Viala retrace l'évolution d'une notion éminemment plastique, qui qualifie des comportements, des oeuvres ou des objets dans des domaines variés, dont l'amour n'est qu'une des facettes.
Proscrite par les révolutionnaires, puis tour à tour décriée comme étant l'expression de la misogynie et d'un idéal bourgeois dominateur et étriqué, regrettée comme forme ancienne d'étiquette disparue, louée comme un des aspects d'un art de vivre à la française, la galanterie a été le sujet de débats constants depuis le milieu du XVIIe siècle. C'est qu'elle laisse entrevoir des enjeux sociaux et politiques de poids, tels que la civilité, la morale amoureuse, la condition féminine, la définition du style et des bonnes manières, et même l'identité nationale...
Professeur émérite à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et à l'Université d'Oxford, Alain Viala a publié de nombreux livres consacrés à la sociologie littéraire (Naissance de l'écrivain, Minuit, 1985), mais aussi à la littérature classique ou au théâtre, dont La France galante (PUF, 2008), Histoire du théâtre (PUF, 2010) et Le Théâtre (coécrit avec Daniel Mesguich, PUF, 2011).