Collection(s) : Via
Paru le 19/04/2024 | Broché sous jaquette 206 pages
traduit de l'italien par Laura Brignon | préface de Jean-Christophe Bailly
Quentin Schoëvaërt (ATOUT LIVRE)
L'écrivain Carlo Levi (auteur du chef d'oeuvre Le Christ s'est arrêté à Eboli, a fait plusieurs voyages/reportages en Sicile dès 1951.
Au plus près de la réalité sociale des paysans, il nous livre une série de textes d'une grande poésie qui restituent une dimension antique (et tragique) de cette île unique en son genre. Un des livres indispensables pour les amoureux de la Sicile
« L'été s'abat sur la Sicile comme un faucon jaune sur l'étendue jaune des terres couvertes de chaumes. La lumière se multiplie dans une explosion continue, elle semble ouvrir, révéler les formes étranges des monts et rendre très durs, compacts, le ciel, la terre et la mer, mur ininterrompu de métal coloré. Sous le poids infini de cette lumière, hommes et animaux se déplacent en silence, acteurs d'un drame ancien dont le texte ne parvient pas à nos oreilles : mais leurs gestes suspendus dans l'air radieux sont comme des voix changeantes et pétrifiées, comme des troncs de figuiers de Barbarie, des branches tortes d'olivier, des pierres monstrueuses, de noires cavernes sans fond. »
Carlo Levi (1902-1975), l'auteur du Christ s'est arrêté à Eboli, est l'un des écrivains les plus importants de l'Italie du XXe siècle. Les mots sont des pierres - son autre oeuvre majeure (prix Viareggio 1955) - est un témoignage puissant sur la Sicile, ses villes et sa géographie, mais plus encore sur la vie de son peuple, sa culture, ses luttes. Il marque le lecteur par l'urgence de son rythme, l'acuité de sa phrase et la bonté de son regard.