Paru le 14/03/2013 | Broché 156 pages
Mathusalem sur le fil
La piste mesure à peine plus de cent mètres.
Les deux concurrents ont près de cent ans.
En deux cents pages, ou guère moins, ce roman raconte leur course et les regards que leur portent quelques rares spectateurs.
Ce duel au ralenti, qui voit s'affronter deux caractères opposés, deux ancêtres décidés à emporter cette dérisoire compétition, donne prétexte à des récits : ils couvrent eux aussi un siècle, de 1930 à 2030, et nous interrogent sur ce que change une image dans une vie, de l'anodine photo de presse aux délires d'internet. Dans le déferlement visuel qui semble désormais nous emporter, que peuvent encore les mots ? C'est cette question cruciale qu'avec son humour teinté de tristesse Jean-Louis Bailly, dans une langue au cordeau, nous invite à nous poser. Le temps d'une course.
Né en 1953 à Tours, Jean-Louis Bailly qui vit et enseigne à Nantes, a aussi derrière lui une carrière d'écrivain débutée dans des revues comme Minuit, Polar et Nouvelles Nouvelles. Pataphysicien actif, il est l'auteur du plus long lipogramme versifié en langue française (La Chanson du Mal-aimant, version sans la lettre e de La Chanson du Mal-Aimé...), d'un roman par holorimes, Des Gars jurent des gageures (1986) et de romans publiés chez Laffont - L'Année de la bulle (1989), La Dispersion des cendres (1990), -, des Spongieux (R. Deforges, 1992), L'Ombre de Théophile (Belfond, 1994), Le Festin de l'anémone (Le Comptoir, 1996), Emma (Madame Bovary en 7 chansons) (Cymbalum Pataphysicum, 1998) et Le Potache est servi (2001). Nouvelles impassibles, est paru à L'Arbre vengeur en 2009 avec une préface d'Éric Chevillard.
Son dernier roman Vers la poussière, « un texte jouissif » (Ouest-France) paru en 2010, a reçu un bel accueil (et deux prix littéraires).