Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 12/01/2012 | Broché 246 pages
traduit du danois par Elena Balzamo | avant-propos de Klaus Mann
Un rapport Maitre-élève biaisé à souhait à la manière de « The Servant », dans un Paris très XIXe, une histoire d’amour destructrice et émancipatrice, un tour de force littéraire qui n’est pas sans rappeler le meilleur de la littérature européenne du début du vingtième siècle, c’est tout cela, « Mikaël ».
C’est un roman majeur et fondateur, le livre préféré de Klaus Mann, annonciateur de toute cette littérature dite de la « génération perdue » des enfants Mann ou d’Annemarie Schwarzenbach.
Dans le Paris de la fin du XIXe siècle, le peintre Claude Zoret vit entouré d'admirateurs. Au centre de ce cercle se tient le jeune Tchèque Mikaël. Il est son modèle, son protégé, son fils adoptif. Le Maître le domine mais ne peut se passer de lui. L'apparition dans leur vie de la princesse Zamikof, dont Zoret accepte de faire le portrait, crée un triangle dangereux. Mikaël tombe fou amoureux, Mikaël s'émancipe, Mikaël s'apprête à trahir celui auquel il doit tout. Claude Monet voyait en Herman Bang le premier auteur impressionniste. Par touches subtiles et glaçantes, celui-ci dépeint un artiste aux prises avec la créature qui lui échappe, et le milieu mondain où ils évoluent.
Herman Bang (1857-1912) est l'une des figures les plus fascinantes des lettres danoises. Dramaturge, journaliste et critique, ce fils de pasteur fit paraître en 1880 Familles sans espoir, roman qui lui valut un procès pour atteinte aux bonnes moeurs et qui inaugura un quart de siècle d'activité littéraire intense. Son oeuvre a suscité l'admiration de maints artistes européens, de Klaus Mann à Robert Musil. Mikaël a été porté à l'écran par Carl Theodor Dreyer.